Assemblée Générale ANDCTG du 26 Août 2023, Manosque (04)
Le Conseil d’Etat ayant cassé l’arrêté de 1989, la seule et unique solution pour pouvoir, un jour, retrouver notre chasse traditionnelle consiste à rédiger de nouveaux arrêtés cadres prenant en compte les points sur lesquels il nous a “retoqués”, à savoir, la sélectivité de ce mode de capture et les spécificités des espèces attrapées .
Pour cela, une demande d’expérimentation a été déposée par l’ANDCTG auprès du Ministère de l’écologie ainsi qu’une demande de rendez-vous auprès de l’Elysée et une demande de soutien aux sénateurs et députés (enfin, pas à ceux qui nous sont hostiles).
Si cette demande d’expérimentation est agrée, alors il sera possible de passer à la phase juridique et présenter le résultat de l’expérimentation auprès du Conseil d’Etat
Donc tout repose sur cette autorisation d’expérimentation qui permettrait de rédiger de nouveaux arrêtés-cadres.
Tout ça n’est pas gagné ! Et ceux qui s’illusionnent sur d’autres méthodes de capture font fausse route car actuellement toutes les techniques de capture sont attaquées et condamnées.
Quant à demander à bénéficier d’un système similaire à celui des “bouilleurs de crû” non seulement il n’a absolument aucune chance d’aboutir (abrogation de l’arrêté-cadre de 1989) mais en outre (à mon avis) il relève d’un véritable égoïsme et contribuerait à saper encore un peu plus l’indispensable solidarité entre chasseurs et générations qui fait encore trop défaut.
CHASSE EN GASCOGNE, CORBIERES ET AUTRES LIEUX, J. Castaing .
Le 1er octobre 2016, j'écrivais...
Voici un livre qui n'est pas dans ma bibliothèque et qui pourtant mériterait bien d'y figurer.
J'ai découvert son existence grâce à la rubrique "Livres" du hors-série "Migrateurs 2016" du Chasseur Français.
Je me suis aussitôt mis en chasse.
Edité en 1948 (Nouvelles Editions de la Toison d'Or, 1948), "Chasse en Gascogne, Corbières et autres lieux" n'a plus été réédité depuis.
On ne peut donc se le procurer qu'auprès des librairies spécialisées (Montbel, Livre-rare-book, Abebooks ). Son prix oscille entre 70 et 150 €.
Il était encore disponible sur Ebay à ... 48 € !!!
L'auteur, Jean Castaing (1899-1999), chasseur, spécialiste cynégétique était également collaborateur du Chasseur Français. Ce livre est le témoignage d'une vie de chasse, où il évoque son cher Sud-Ouest, les bécasses de la Toussaint, la garrigue, le perdreau, les chiens et les grives.
Autres ouvrages de Jean Castaing:
- Dressage et utilisation du chien d'arrêt.
- Le griffon d'arrêt à poil dur Korthals.
- Sens de la chasse
- Manuel pratique du chasseur (2 tomes).
- Sens de la chasse.
"Chasse en Gascogne, Corbières et autres lieux" est illustré par un artiste animalier de grand talent: Boris Riab.
RG
"... Grimpons sur les coteaux... pour chasser cette bécassine de terre: la grive. Nous trouverons les premières dans les vignes; mais peu dans les vignes de chasselas... ce fruit de haut prix est cueilli jusqu'au plus petit grappillon... La vigne à vin, qui se vendange plus tard, offre en revanche à la goulue ses boules de liqueur dont elle s'enivre sans retenue..."
"cette bécassine de terre: la grive" comme c'est bien vu ! Ainsi, J. Castaing donne ses lettres de noblesse à notre cher oiseau !
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11 septembre 2018,... et maintenant, la suite de l'histoire...
3 juillet 2018,
C'est mon anniversaire.
Un paquet plat...
J'ouvre, encore enveloppé de ce papier cristal qu'utilisent les bouquinistes, il est là, le livre tant convoité:
"CHASSES EN GASCOGNE, CORBIÈRES et autres lieux"
C'est une édition originale.
Exemplaire n° 844 de 1275 sur Alfa Mousse.
Voyons, la table des matières, le menu est "appétissant" !
Ah ! page 76..., la grive. J'y suis !
RG
La grive
Octobre! Le chasseur de plume, le passionné, accueille ce mois comme une autre ouverture. Adieu derniers raisins, tombez feuilles des treilles, et toi, beau ciel, voile ta nudité. J'aime te voir vêtir cette robe opaline dont la traîne diaprée, mouvante mousseline, flotte sur les coteaux. J'aime sentir l'haleine de la plaine humide et chaude encore ; offrir mon front, cheveux au vent, à la pluie tiède ; écouter le brouillard couler sur les buissons ; voir, sous l'adroit pinceau d'un invisible artiste, les bois se colorer d'ocre et de vermillon ; apercevoir, glissant accroché sous les nues, le triangle ondulant du premier vol de grues et voir au crépuscule, en longeant le ruisseau, fondant du ciel comme une trombe avec un sifflement de bombe, éclater en piaillant au milieu des roseaux le noir peloton d'étourneaux.
Grimpons alors sur les coteaux avec un bon ami pour chasser cette bécassine de terre : la grive.
Nous trouverons les premières dans les vignes ; mais peu dans les vignes de chasselas pour la raison que ce fruit de haut prix est cueilli jusqu'au plus petit grappillon et que, la cueillette finie, il reste peu de grains à glaner.
La vigne à vin, qui se vendange un peu plus tard, offre par contre à la goulue ses boules de liqueur dont, au sens propre, elle s'enivre sans retenue. En picorant elle s'oublie jusqu'à l'imprudence ; elle s'envole lourdement en titubant et en sifflant. En la plaçant dans son carnier le chasseur cueille une feuille de vigne qu'il choisit parmi celles encore tendres et vertes ; enveloppée dans celle-ci, rôtie au feu d'un brasier de sarments, la grive atteint alors le summum de sa gloire. Ainsi, par son dernier festin qui la mène au tombeau, la grive est vouée à la vigne ; l'oiseau, le grain, la feuille et le sarment s'allient dans une même succulence et l'on comprend alors le sens du nom qu'on lui a donné : grive de vigne ou de vendanges.
Un peu plus tard, les gros paquets de grives se tiennent dans les buissons où baies et fruits sauvages offrent à leur appétit une nourriture abondante et de choix.
Cherchons de préférence les buissons les plus joliment colorés ; ceux que les alisiers teintent de rouge sang ou les figuiers de jaune vif. Si les deux chasseurs sont d'égale adresse ils devront longer les buissons en se maintenant rigoureusement à la même hauteur pour avoir des chances égales de tirer. Si l'un est plus adroit que l'autre, il se tiendra légèrement en arrière de son camarade et tous les oiseaux partiront de son coté. Un chien n'est pas nécessaire ; mais il est utile s'il est parfaitement dressé. En ce cas il devra suivre son maître au pied et ne le dépasser qu'à l'ordre ; cet ordre sera donné dans le seul cas où un oiseau blessé s'est faufilé dans le taillis et risque d'être perdu. Mais le chasseur se retournera de temps en temps et surprendra peut-être son chien à l'arrêt d'un lapin.
C'est une chasse très attrayante, offrant de beaux coups de fusil. Jolis petits flocons de plume ! Magnifique gibier ! Est-ce son tir, le plus varié de tous, qui fait la joie de cette chasse ? Ce tir est, à mon avis, plus difficile que celui de la bécassine, car, outre les crochets qu'elle fait en partant, la grive sait admirablement utiliser les obstacles naturels pour les placer entre elle et le chasseur. Souvent elle longe la haie et va se reposer plus loin ; d'autres fois, elle prend un parti, oblique à angle droit, monte et s'enfuit vers la campagne à découvert ; elle donne en ce cas l'occasion de beaux coups de longueur.
Elle est rarement seule et le plus souvent ce sont des bouquets de six à dix fusées qui partent en scillant tout autour du buisson.
Le merle, assez abondant lui aussi, est parfois plus difficile encore à tirer ; il n'a pas le même départ, celui-ci est moins franc ; il nous égare en papotant, nous trompe par un faux départ, court le long de la haie et puis en sort plus loin à vingt mètres, rasant le sol, pour disparaître à peine vu. Mais dans les chemins creux bordés de deux haies parallèles, il sort souvent à l'intérieur et suit droit devant lui le chemin quelques mètres ; une main leste, un coup d'œil prompt et le voilà roulant à terre. Sa robe noire ne déparera nullement le tableau, surtout quand il paraîtra sur la table.
Sans être aussi abondant que dans le Médoc, où, certains jours de passage, grives et merles fusent de toutes parts par milliers, ce gibier nous console de la diminution des cailles et des perdreaux, et, resterait-il un jour le seul qu'il nous soit donné de tirer, je n'en prendrais pas moins le permis avec joie.
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L'ODYSSEE DE LA GRIVE, JP Florentino (Editions Crépin-Leblond)
Voilà un livre exceptionnel, un livre que l'on ne se lasse pas de lire et relire, le livre de chevet du chasseur de grives.
C'est une véritable somme de connaissances, fruits d'une passion, d'un savoir-faire et de longues recherches.
Tout y est:
- Les grives et leur migration.
- Les postes à feu.
- Les gluaux (appelés aussi verguettes ou vergans),
- Les cabanes pour la capture des grives vivantes.
- Postiers (chasseurs au poste à feu) et cabaniers (chasseurs aux gluaux).
- Les appeaux, destinés à imiter les chants des oiseaux (dont le fameux chilet).
- Grives et les merles dans la littérature.
- Les grives et la gastronomie.
- Lexique des termes employés dans le livre et leur traduction en provençal.
- En annexe, texte de loi, études, tests et statistiques concernant les tendelles en Lozère et Aveyron.
- Bibliographie et références.
Le tout assorti de très nombreuses photos, illustrations, cartes et données statistiques.
C'est le livre d'un passionné désireux de partager sa passion.
RG
Quelques mots sur l'auteur, Jean-Paul Florentino.
Curieux et passionné, Jean-Paul Florentino est animé par la volonté de faire partager son savoir et transmettre ses valeurs.
Après une carrière d’enseignant puis de formateur, qu’il a terminée en tant qu’ingénieur d’études à l’IUFM d’Aix-Marseille, témoin de cette vocation au service de la transmission d’un savoir et de l’Éducation Nationale, il goûte aujourd’hui aux joies de la retraite et peut s’adonner sans retenue à ses passions.
Ses activités sociales et de loisirs l’amènent à rechercher l’authenticité et le retour à des racines traditionnelles: la chasse raisonnée et raisonnable, la culture provençale, le chant polyphonique, la nature et la passion des oiseaux.
La chasse au poste il l’a découverte à 9 ans, lorsque petit citadin il venait passer ses vacances dans une ferme du quartier du Merlan à Marseille.
Depuis sa passion s’est accentuée au fil des années, à travers de nombreuses rencontres, au point de lui donner envie de la partager au travers d’un récit"l’Odyssée de la grive"
Source: www.chassons.com
Jean-Paul Florentino est secrétaire de l'Association d'Imitation du Chant des Oiseaux (AICO).
Où peut-on se procurer ce livre ?
- Aux éditions Crépin-Leblond: http://www.crepin-leblond.fr/spip.php?page=recherche&recherche=florentino
- A la Fnac: http://livre.fnac.com/a3707096/Jean-Paul-Florentino-L-odyssee-de-la-grive
- Chez Amazon: https://www.amazon.fr/Lodyss%C3%A9e-grive-Jean-Paul-Florentino/dp/2703003501
- En téléphonant au 03.25.03.87.43
Omelette aux asperges sauvages
20 Mars 2025
La chasse aux asperges sauvages, c'est parti !
Petite récolte toutefois, il est vrai que le temps s'y prête guère.
Mais c'est un début, on fera mieux la prochaine fois.
Nom latin: asparagus acutifolius, l'asperge sauvage est très répandue sur le pourtour méditerranéen. En Provence on l'appelle "roumanieù-counieù".
Récolte: de la mi-Février à la fin du mois d'Avril.
3 Pendant que les asperges cuisent, dans un bol, casser 4 œufs, ajouter le parmesan, le sel, le piment d’Espelette. Fouetter bien pour tout mélanger.
A servir chaud avec un peu de roquette dessus. On peut, également, déposer une fine tranche de jambon de Parme, la roquette et un fin filet d’huile d’olive.
Voilà, ça, c'etait la recette idéale !
(Source: https://partage-gourmand.fr/recipe-view/omelette-aux-asperges-sauvages/)
Ne disposant ni de parmesan, ni de roquette, ni de jambon de Parme, voici ma réalisation, toute simple:
Et bien, malgré tout, nous nous sommes régalés !!!
Blogosphère:
Beaucoup de sites et de blogs sur internet, à propos de l'asperge sauvage.
L'un des meilleurs, c'est celui de Manou, ici:
Et cet autre, de Malayen Zubigalla, vraiment génial:
https://www.180c.fr/la-gazette/reportages/bac-philo-cueille-asperges-sauvages-dabord/
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