Armes et munitions
Nomenclature des armes de chasse à canon lisse - 2 : les très petits calibres; les 9 mm.
Avril 2023
Cet article (en 2 parties), est consacré aux très petits calibres de chasse à canon lisse.
Il complète l'article de Novembre 2021 intitulé "Nomenclature des armes de chasse à canon lisse, calibres 12 mm, 36 et .410" (nomenclature-des-armes-de-chasse-a-canon-lisse-1)
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Qu'entend-t'on par très petits calibres ?
Cette appellation regroupe les armes des calibres 9 mm, 8 mm et 6 mm.
Elles ont toutes en commun d'être quasi-exclusivement des armes de chasse pour le poste à feu et de tirer des charges de plomb très légères.
Quel que soit le calibre, ces armes se divisent en 2 catégories:
les armes à percussion centrale et les armes à percussion annulaire.
Il existe donc 2 types de munitions correspondantes :
- les cartouches à percussion centrale (PC) ou Center Fire (CF), elles comportent une amorce au centre du culot de la douille, le percuteur frappe au centre du culot.
- les cartouches à percussion annulaire (Rimfire en anglais ou Flobert, Europe). L'amorce est contenue dans le bourrelet du culot de la douille et le percuteur vient frapper sur le pourtour du culot.
Cela signifie 2 choses:
- à calibre identique, on ne peut pas tirer une cartouche à percussion annulaire dans une arme à percussion centrale et inversement.
- il est possible de recharger des douilles PC, mais pas les douilles de cartouches à percussion annulaire.
-Tableau calibres / système de percussion:
(1) la munition de 9 mm Mori est nettement plus puissante mais aussi plus rare que la 9 mm Flobert.
(2) en 8 mm, rare en France, l'offre en munitions est plus importante en percussion centrale qu'en annulaire.
(3) seul Falco propose du 6 mm en percussion centrale.
(4) très rare en France, en Italie, interdit à la chasse...
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- Calibre 9 mm annulaire (Flobert):
C'est LA "carabine de jardin" par excellence ! Celle que l'on trouvait et que l'on trouve encore dans tous les foyers, à la campagne.
Elle est également connue sous l'appellation 9 mm Flobert du nom de l'armurier Louis-Nicolas Flobert (1818-1894) qui inventa en 1845 la première cartouche métallique à percussion annulaire.
Très répandue (tir des nuisibles et chasse au poste), ses performances sont pourtant modestes:
Vo: 200 m/s; charge plombs: 7,5 g; portée utile: 15 m maximum.
Elle existe en de très nombreuses versions mono canon à 1 coup, mais également à répétition, à canons superposés ou juxtaposés.
Les systèmes d'armement sont également très variés: à verrou, Warnant, par "doigt" sous bascule, chien extérieur, clé-pontet, etc...
D'un prix modique, on peut se procurer d'excellentes carabines d'occasion chez les armuriers et sites en ligne comme Naturabuy.
- Quelques exemples de la production "française" présente et surtout passée:
Carabine Manu Arm, cal. 9 mm Flobert (annulaire), système Warnant.
Longueur: 108 cm; canon: 59 cm; poids: 2,3 kg
Prix: de 140 à 200 €
Carabine classique Manu Arm, 9 mm Flobert, à verrou.
Longueur totale: 113 cm; canon: 65 cm
Prix d'occasion : 110 €
Carabine Bretton-Gaucher, 9 mm Flobert, à verrou, 5 coups, crosse synthétique noire.
Prix neuf: 334 € (et même moins en cherchant bien...)
- Parallèlement, la production italienne est surabondante et omniprésente sur le marché. Parmi les firmes les plus connues on citera:
Falco Arms; Investarm; Poli Nicoletta; le groupe Chiappa (dont Kimar).
L'offre en calibre 9 mm est très variée:
. carabines mono canon, à canons juxtaposés ou superposés.
. percussion annulaire (Flobert) et surtout, percussion centrale (Center Fire).
Ci-dessous une carabine Falco superposée modèle Luxe. Ce modèle est décliné dans les calibres suivants: 9 mm Flobert, 9 mm CF, 8 mm et 6 mm (également en .410 et 32) et en 2 versions: Standard et Luxe. Avec 2 longueurs de canons possibles: 71 et 76 cm.
La société Investarm propose également ce modèle pliant, ouverture par "doigt" sous bascule, en canon de 70 cm:
Ce modèle existe dans 9 calibres différents, dont les calibres 8 mm et 9 mm Flobert.
Enfin, il convient de citer la firme Chiappa qui a produit une carabine surprenant à la silhouette minimaliste:
La Little Badger, mono canon, calibre 9 mm Flobert, crosse "squelette", ouverture par doigtier
Pour plus de précisions, voir mon article: Chiappa Little Badger 9 mm Flobert
Prix: < à 150 €
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- Calibre 9 mm percussion centrale (Mori):
Pour mémoire, il a existé, en France et en Espagne des carabines 9 mm à percussion centrale tirant des cartouches (douilles carton ou plastique) aujourd'hui introuvables et devenues "collector".
Il existe par contre des carabines de jardin qui utilisent la cartouche 9 mm CF (9 mm Mori), étui métal.
Du fait de côtes légèrement différentes, il n'est pas possible de tirer des Mori dans les anciennes carabines.
Source: Municion.org
Falco, Investarm produisent toujours des armes tirant ce calibre particulier.
- Munitions 9 mm Mori :
Plus puissantes et contenant plus de plombs que les 9 mm annulaires (Flobert),les cartouches à percussion centrales sont rares et chères (environ 55 € la boite de 50). Existent en plomb n° 71/2; 8, 9, 10.
Apparemment, une seule firme fabrique ce type de munitions: la Eurocommunizioni.
Nota: les douilles en laiton nickelé sont rechargeables.
- Munitions 9 mm Flobert :
Ce qui n'est pas le cas des 9 mm Flobert (annulaires).
Là, l'offre est très abondante: Fiocchi, Vouzelaud, Tunet, RWS...
Prix: entre 18 et 25 € les 50 cartouches.
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Les cartouches "non-toxiques" pour fusils.
La disparition prochaine du plomb s’annonce plus compliquée avec les cartouches pour fusils qu’avec les munitions pour carabines…
Depuis l’interdiction en 1991 aux Etats-Unis du plomb pour la chasse en zones humides, les cartouches « non-toxiques » pour fusils ont beaucoup progressé. Elles demeurent néanmoins toujours en retrait des munitions à grenaille de plomb. Pour certaines, en efficacité, pour d’autres en respect des armes, pour d’autres encore en coût, voire en cumul de deux de ces critères ou même des trois. Mais les innovations se poursuivent…
- Les premiers temps:
L’acier est initialement le seul matériau utilisé en remplacement du plomb. Nettement moins efficace et maltraitant rudement les canons des fusils (sa dureté Brinell est de 120 contre 15 pour le plomb durci), il inquiète à son arrivée en Europe. Les fabricants de munitions de notre continent lui transfèrent toutefois immédiatement la haute maîtrise qu’ils ont développée au fil des décennies avec le plomb. Beaucoup de chasseurs s’équipent de fusils éprouvés pour les cartouches « hautes performances » bien sûr plus efficientes que les munitions « standard ». Ils s’habituent à tirer des billes plus grosses d’un à deux numéros par rapport aux dimensions qu’ils utilisaient avec le plomb. Enfin, ils se familiarisent avec les corrections de visée à réaliser sur les oiseaux en vol : moindres qu’avec le plomb, jusqu’à 20-25 mètres en raison de la vitesse initiale plus élevée de la gerbe, supérieures ensuite avec le freinage plus important de l’acier lié à sa faible densité (7,8 contre 11,0 pour le plomb durci). L’acier reste cependant moins performant que le plomb…
- De nombreuses alternatives au plomb apparaissent au fil des années:
Le très malléable bismuth allié avec un peu d’étain pour améliorer sa tenue à l’impact (dureté Brinell de 10 contre 15 pour le plomb durci) convient à toutes les armes. L’intérêt qu’il suscite à ses débuts reflue toutefois rapidement en raison de son efficacité inférieure à ce que suggère sa densité (9,6) et il n’occupe plus qu’une place marginale.
Le zinc mêlé d’un peu d’étain pour atténuer sa fermeté, d’une dureté (18) analogue à celle du plomb extra-durci nickelé, est utilisable dans toutes les armes en bon état. Sa faible densité (7,2) le rend cependant encore moins efficace que le bismuth et il est aujourd’hui quasiment abandonné…
Le tungsten matrix, agrégat de poudre de tungstène et de résine synthétique, approche le plomb durci en dureté (12 contre 15) et en densité (10,8 contre 11,0). Mais il déçoit par ses billes moins régulières que les grains de plomb et, étant de surcroît très onéreux, son devenir apparaît limité…
Le sphero tungsten, dont les billes à haute densité (12,0) sont formées d’un noyau en tungstène entouré d’une couche de fer puis d’une pellicule d’étain, constitue le substitut au plomb le plus performant, avec une efficacité même supérieure. Plus dur encore que l’acier (150 contre 120), il ne convient toutefois qu’à des fusils extrêmement robustes et son tarif très élevé dissuade.
Le plus récent substitut au plomb est le cuivre. Plus dur que le plomb (35 contre 15) il l’est cependant beaucoup moins que l’acier (35 contre 120) et il respecte donc infiniment mieux les armes. Il y ajoute des performances observées supérieures à ce que sa densité (8,9) laisse a priori imaginer. Ce double avantage, associé à un coût élevé mais acceptable par une large part des chasseurs, lui ménage certainement un réel devenir.
D’autres substituts parfois assez étranges, tel l’alliage aluminium - bismuth - zinc - étain, tentent aussi leur chance, mais ils manquent d’arguments. Quant aux chargements mixtes acier et bismuth, acier et cuivre ou acier et tungsten matrix, ils connaissent une certaine vogue… probablement éphémère en raison de leur rapport efficacité - prix peu attractif.
L’acier devrait donc – hormis auprès des possesseurs de fusils de grande valeur qui continueront vraisemblablement à utiliser le bismuth, voire le tungsten matrix – largement s’imposer, avec le cuivre en alternative « haut de gamme ».
- Retour aux sources:
Les premières armes à feu utilisées au 15e siècle pour le tir du petit gibier étaient toutes chargées avec de la grenaille de fer rudimentaire, en fait de menus déchets de forge opportunément recyclés pour cet usage. Les grains de plomb, de forme assez aléatoire à leurs débuts d’où alors leur appellation de dragées, n’ont commencé à les remplacer qu’au milieu de 16e siècle. L’emploi de billes d’acier dans nos fusils actuels constitue donc un étonnant retour aux origines des armes de chasse !
Source : Chasse & Nature, 5 octobre 2021, Texte de Francis Grange
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Nomenclature des armes de chasse à canon lisse-1: calibres 12 mm, 36 et .410.
Novembre 2021
Je reprends ici un post que j'avais publié, il y a plus de 6 ans, sur un forum de chasse spécialisé.
L'article ci-dessous reprend et complète les articles précédents consacrés aux carabines de jardin (https://des-grives-aux-merles.blog4ever.com/les-carabines-de-jardin) et au calibre 32 (https://des-grives-aux-merles.blog4ever.com/le-calibre-32-vu-par-un-americain-1).
Cet article est le premier d'une série consacrée à l'inventaire de tous les calibres d'armes de chasse à canon lisse existant, en voie de disparition ou totalement disparus.
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Un calibre de fusil se détermine par le nombre de balles que l’on fabrique par livre de plomb. Ainsi:
cal 12 =12 balles; cal 20 = 20 balles; cal 24 = 24 balles; cal 28 = 28 balle, etc, etc...
Mais, alors, quid du calibre 410 = ???, 410 balles de plomb ?, mais ce serait un calibre encore plus petit que celui d’une carabine à plombs !!!
Du coup, ça m’a intrigué et je me suis lancé dans des recherches sur divers sites français, anglais, américains et italiens qui m’ont conduit beaucoup plus loin que je ne le pensais.
Je partage donc avec vous le résultat de mes recherches et de mes interrogations.
Techniquement, le mot « calibre » désigne le diamètre interne du canon d’un fusil, exprimé dans un système d’unité de mesures (millimètres, dixièmes ou centièmes de pouce, etc…).
Mais, s’agissant des armes de chasse à canon lisse, la terminologie employée pour désigner le calibre des armes repose sur un système très ancien, à savoir, le nombre de balles rondes du diamètre interne d’un canon cylindrique que l’on peut fondre à partir d’une livre de plomb.
La valeur de la livre de plomb retenue est la valeur de la livre anglaise, soit : 453,6 grammes.
- Nota 1 Avant de retenir la livre anglaise comme mesure-étalon, la valeur de la livre était différente d’un pays à l’autre (ex : 489,5 g en France, 467,711 g en Prusse).
Ainsi, l’appellation calibre 12 signifie qu’à partir de 453,6 g de plomb on peut fabriquer 12 balles au diamètre interne de l’arme.
Le calibre 20 est d’un diamètre plus petit : on peut fabriquer 20 balles à partir d’une livre de plomb.
Et ainsi de suite…. Plus le diamètre est étroit, plus le nombre de balles est élevé.
- Nota 2 : Autrefois, la terminologie était la suivante: « 12 balles à la livre, 16 balles à la livre, 20 balles à la livre, etc…
- Nota 3 : Pour la petite histoire, le mot « calibre » vient de l’arabe « qualib » qui signifie « moule » (pas l’animal, mais l’ustensile !!!)
Pour les amateurs, (si, si, il y en a !!! ), à partir du calibre nominal (12, 16, 20, etc...) on peut calculer le diamètre théorique de la balle.
Il suffit (!) d’appliquer la formule suivante :
Dans laquelle « d » = le diamètre théorique recherché, « 42,431 » est un coefficient multiplicateur fixe et « n » = le calibre nominal (c’est-à-dire le nombre de balles).
Ainsi, pour le calibre 12 :
- « n » = 12
- racine cubique de 1/12 = 0,436790232
- « d » = 42,431 x 0,436790232 ; soit un diamètre de 18,53 mm.
Le tableau ci-dessous présente, en face de chaque calibre nominal (en anglais: "gauge"), l’alésage, en mm (en anglais: "bore" ), avec la correspondance en millièmes de pouce (inch), ainsi que le poids de la balle en plomb (grammes, onces et grains)
La dernière ligne du tableau ci-dessus est pour le moins surprenante.
Calibre 67,5, qu’est-ce que c’est que çà ?
Hé bien c’est notre « 12 mm », aussi appelée « calibre 36 » et qui n’est autre que le « calibre .410 ».
Calibre 36: c’est une appellation passée dans l’usage courant et pérennisée par les fabricants de cartouches qui, selon le mode de calcul présenté plus haut correspond à un alésage de 12,85 mm (d'où l'appellation 12 mm) très proche de celui de la 14 mm (ou calibre 32).
Bon, le sujet est très technique et, je le reconnais, parfois rébarbatif (l’extraction des racines cubiques, hein !!! ).
D’où il ressort que le véritable calibre 36 n’est pas la 12 mm, alias .410…..
Mais, question: ce calibre 36 a-t’il jamais existé ?
Pour ma part, je n’en ai jamais vu.
Mais avec Internet, tout est possible...
Quelques heures de recherches plus tard, je déniche sur un excellent site anglais ( fourten.org.uk) les preuves de l’existence de ce calibre.
Pour résumer, l’auteur, amateur de petits calibres de chasse a fait l’acquisition, par l’intermédiaire du site Gunsamerica.com, d’un juxtaposé à percussion annoncé comme un cal. 28 ou “un peu plus petit”.
A l’examen, l’arme comporte des marquages belges, dont l’alésage qui est de 12,8 mm.
Il s’agit là d’un vrai calibre 36 et non d’un calibre .410 (appelé abusivement 12 mm ou 36).
La photo ci-dessous permet de comparer: à gauche le calibre 36; à droite, le calibre .410
Oui, il y a une différence entre les deux calibres, mais elle est minime.
En tout état de fait, cet ancien calibre 36 n'est plus fabriqué ni commercialisé. C'est devenu une pièce de collection.
Sources: http://www.fourten.org.uk/index.html
RG
32 gauge (calibre 32).
L’auteur, Skip Hutchison est essentiellement chasseur de bécassines.
L’article ci-dessous, intitulé : : « A thirty-two gauge ?», est tiré de son site (The snipe hunter). Traduction de l’américain et adaptation au contexte par mes soins.
Il exprime un point de vue intéressant sur un calibre que j’affectionne particulièrement
RG
Qu'est-ce qui a tué le calibre 32? Saviez-vous qu'il existait encore des armes de ce calibre?
Il n'a jamais été très courant aux États-Unis, mais il était certainement mieux connu il y a deux ou trois générations qu'aujourd'hui. Je ne sais pas combien de compagnies d'armes américaines fabriquaient des armes de calibre 32, mais je sais, par exemple, que la firme Harrington & Richardson a produit des armes à un coup dans ce calibre :
Je connais également au moins un fabricant de munitions américain qui chargeait des cartouches de calibre 32 et j'imagine que d'autres fabricants l’ont fait aussi. Aujourd'hui, plus aucun n’en fabrique et seul Fiocchi importe ces cartouches.
Alors, pourquoi le calibre 32 a-t-il disparu ?
Bien sûr, nous savons que la réponse à cette question est simple : il y avait beaucoup trop d'autres choix et certains calibres ont été laissés pour compte. Le calibre 32 essayait de combler une lacune qui, en fait, n'existait pas. Avec un diamètre d'alésage nominal de 0,526 " (13,36 mm), il n’est que de vingt-quatre millièmes de pouce (0,610 mm) plus petit qu'un calibre 28 (13,97 mm). En comparaison, le calibre 28 est soixante-cinq millièmes de pouce (1,66 mm) plus petit que le calibre 20 (15,63 mm). Le destin aurait pu sourire au calibre 32 et rendre obsolètes les calibres 28 et .410, mais cela ne s’est pas passé ainsi.
Les choses n'auraient été ni meilleures ni pires si cela s'était produit, elles auraient été seulement différentes.
A titre de comparaison, ci-dessous, (de g à d): calibres 28, 32, et .410
L'image ci-dessous est extraite d'un catalogue Remington 1918-1919.
Il est intéressant de noter que le diamètre des deux cartouches est exprimé en millimètres. Malheureusement, ces désignations sont loin de la réalité.
Douze millimètres pour le .410 ? Un diamètre de 0,410 " est inférieur à onze millimètres, soit 0,433". C'est aussi faux que de l'appeler calibre 36, ce qui se fait encore aujourd'hui.
Mais ce qui est encore plus faux, c'est de baptiser calibre 32 une cartouche dite de 14 millimètres alors que son diamètre réel est plus proche de 13 millimètres que de 14 millimètres…
Conçu pour le marché européen, mon fusil calibre 32 est estampillé "14-65" soit le pseudo diamètre de l'alésage et la longueur de la chambre, exprimés en millimètres.
=<>=
Alors, comment et pourquoi mon intérêt pour cet obscur petit calibre 32 ?
Sans doute rien de plus que le désir d'être différent. C’est même raison qui m’a poussé à acquérir, il y a quelques décennies, un calibre 28. Le 28 n'était guère une rareté à l'époque, mais personne de ma connaissance n'en avait un ou chassait avec ce calibre. C'était bien avant Internet et l'information était alors beaucoup plus locale. Si quelqu'un était assez âgé pour posséder un fusil de chasse, c'était soit un calibre 12 soit un calibre 20. Les plus jeunes avaient un .410.
Aujourd’hui, si vous voulez chasser avec quelque chose qui sort de l'ordinaire mais qui n'est pas totalement ésotérique, vous avez le choix entre le calibre 24 ou le calibre 32.
C’est pour cette raison, que j’ai décidé que j’aurais l'un ou l'autre, ou même les deux.
Il a fallu environ un an avant que quelqu'un me contacte avec un calibre 32 à vendre à un prix raisonnable. Jusque-là, j’avais bien trouvé quelques en calibre 24 et 32, mais les prix demandés étaient ahurissants.
Maintenant, qu'en est-il des caractéristiques du calibre 32?
- C’est un calibre difficile à trouver.
- Les munitions sont également d’un prix élevé et le matériel de rechargement n’est pas disponible. (note du traducteur : le matériel en question est du type presse MEC 600).
- Je ne dispose, actuellement, que d’un petit nombre de formules de rechargement et, d'après les conversations téléphoniques que j'ai eues avec des personnes et des entreprises qui font de telles choses, il ne semble pas que plus rien ne se produira dans un proche avenir.
Alors, comment peut-on justifier le besoin du calibre 32 ? Je mentirais si je disais que je peux. Cependant, la justification n'a jamais été une raison suffisante pour empêcher de nombreuses personnes de faire beaucoup de choses, surtout s’agissant d'armes à feu. Si les critères sont fondés uniquement sur la puissance, le calibre 32 est digne de la tâche quand il s'agit de tuer efficacement les bécassines.
J'ai eu de la chance de les tirer avec le .410 et le calibre 32 est sans aucun doute supérieur sur le terrain. Une charge de plombs plus efficace combinée à des bourres mieux conçues sont les 2 raisons pour lesquelles la supériorité du calibre 32 est incontestable.
Il n’appartient qu’à vous de décider si vous voulez chasser avec un fusil qui se démarque des autres ou bien avec une arme d’un calibre courant.
Source : http://www.thesnipehunter.com/page29.html
<=>
Le calibre 32 n'est pas totalement "mort et enterré" aux USA.
Il y a des amateurs (fortunés) de ce calibre prêts à mettre le prix dans un 32 superposé ou juxtaposé.
Ainsi, l'outfitter (pourvoyeur) Gordys & Sons à Houston (Texas), commercialise des armes de ce calibre fabriquées en collaboration avec Rizzini Custom.
De véritables merveilles !
BR 552
RB Regal
Et le prix ?
Et bien, le juxtaposé (BR552) coûte la modique somme de 15995 $...
Le superposé (RB Regal) est soldé à... 11995 $, seulement...
On peut rêver...
Les substituts au plomb, addenda.
8 juin 2020
L’excellent blog «FCM25 », apporte quelques précisions supplémentaires quant au passage plomb -> substituts et semble privilégier l’acier. Ainsi, l’auteur, P. Lefeuvre, collaborateur de la revue « Armes de chasse », écrit :
05 juin 2020
Acier pour tous : le "vent" du boulet
Les revues spécialisées nous le prédisent, dans dix ans, exit le plomb et substitut pour tous, sans doute à forte prépondérance acier vu le prix. Le chambardement déjà enregistré pour les chasseurs de gibier d’eau il y a quelques années, impactera donc tout le monde, mais de quelle manière ?.....
07 juin 2020
Pigeon : faut-il avoir peur de l'acier
Tout le monde a peur du changement, et on peut ne pas aimer l’idée d’avoir à abandonner ce que nous avons utilisé toute notre vie, mais que cela nous plaise ou non, nous sommes à la merci d’une opinion publique qui ne chasse pas forcément (1) et pour qui le plomb doit disparaître du paysage : peintures, carburants…et munitions !
La tendance semble amorcée pour, vers 2025, un abandon que nous connaissions certes déjà pour les zones humides, et qui va s’étendre à l’ensemble du petit gibier.
Néanmoins, elle est (étude US de Tom Roster), pour les substituts, bien plus complète que pour le tungstène déjà controversé (cancérigène ? interdit au Danemark), le bismuth et le cuivre doux (chers). Dans ce cadre, l’acier restera sûrement, vu son prix la première cible de la production....
(1) La chasse n’est plus, pour la population, considérée comme une nécessité, la plupart des gens (et malheureusement, certains chasseurs…) la considérant comme une activité seulement « récréative » ! On fermera plus facilement les yeux sur les dommages collatéraux d’une nécessité (le plomb dans le carburant par exemple), que d’un « loisir ». Bien sûr, attention aux « effets cliquets » que ne manqueront jamais d’enclencher, dès que c’est possible, les ennemis de la chasse. Est-il besoin de la « nécessité » de trois coups pour abattre un gibier ? Imaginez la suite …
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