Des grives aux merles

Des grives aux merles

Espèces éteintes.


Trois espèces de grives éteintes.

En biologie et en écologie, une espèce disparue est une population réputée n’avoir plus aucun représentant vivant, ni dans la nature, ni en captivité (* cf renvoi bas de page).

 

 ξ

 

Les 3 espèces de grives ci-dessous sont considérées comme définitivement éteintes:

La Grive de Kittlitz, le Merle de Grand Caïman et le Merle de Raiatea.

 

 ♦

 

- La Grive de Kittlitz ou Grive des Bonins (Zoothera terrestris) :

 

Cette espèce était endémique de l'archipel d'Ogasawara (Japon), appelé aussi Iles Bonins et plus précisément de la seule île de Chichi-jima.

Cet oiseau a été découvert en 1828 par Von Kittlitz. L'espèce est connue par seulement 5 spécimens dispersés aujourd'hui dans 4 musées (Francfort, Saint Petersbourg (2), Leyde et Vienne).

On possède peu d'informations sur son comportement  ou sa biologie reproductive.

Habitat: forêts dans les basses terres côtières. Il semblerait que la grive de Bonin restait et nichait au sol.

On pense qu'elle a été détruite par les rats et les chats introduits dans l'île.

 

Zoothera_terrestris.jpg

 

 Spécimen conservé au Naturalis Biodiversity Center (Leyde, Pays Bas),  

 

cliquer:                   Grive de Bonin specimen

 

 ♦ ♦

 

 

- Le Merle de Grand Cayman (Turdus ravidus) :

 

 

Grand-Cayman-Thrush (Copier).jpg

 

Autrefois endémique de l'île de Grand Cayman (Iles Caïman, Caraïbes), ce merle ou grive de couleur grise a été vu vivant pour la dernière fois en 1938.

Il était considéré comme commun lorsqu'il a été décrit en 1886, mais a décliné rapidement et en 1911 n'a été trouvé que dans des étendues de forêt isolées à l'extrémité est de l'île. La perte d'habitat, aggravée par les dommages causés par les ouragans, est responsable de la disparition de la grive de Grand Cayman.

 

Description: 

Dans l'ensemble gris ardoisé foncé, avec du blanc sur le bas du ventre et le croupion, des taches blanches à l'extrémité des plumes extérieures de la queue et des pattes, Le bec, les pieds et le cercle oculaire nu étaient rouges. La longueur des ailes était de 13,5 centimètres et la longueur de la queue était de 11 centimètres. Le bec atteignait une longueur de 2,4 centimètres et les pattes mesuraient environ 3,8 centimètres. 

 

Sources: Birdfinding.info & thewebsiteofeverything.com

 

 

 - Le Merle de Raiatea :

 

Bay-Thrush_crop.jpg

 

  

Cet oiseau vivait autrefois sur l'île de Raiatea (Iles de la Société, Polynésie Française.

Sa position taxinomique (**) est incertaine. Il est appelé tantôt merle, tantôt grive ou encore étourneau...

Cette espèce n'est connue que par une aquarelle de 1774 de G. Forster, naturaliste, le seul et unique specimen ayant disparu.

L'aquarelle est annotée " Raiatea, femelle, 1er juin 1774 "

  

Description: 

Le naturaliste J. Latham qui avait pu examiner le spécimen avant sa disparition le décrit ainsi: 

 « Taille de la grive musicienne: longueur huit pouces et demi (21-22 cm). Bec d'un pouce et quart (environ 3 cm), échancré à l'extrémité, et d'une couleur perle rougeâtre. Couleur générale du plumage brun roux, plumes bordées de sombre, queue de forme arrondie et sombre, pattes d'un noir sombre."


Description complétée par J. Greenway (ornithologiste: 

"Tête sombre marquée de brun. Au-dessus, sombre, toutes les plumes bordées de brun rougeâtre; ailes sombres, les primaires bordées de brun, comme les couvertures alaires et les plumes de la queue. Dessous ocre. Iris jaune foncé. Douze plumes de la queue. Tibias comprimés et à sept écailles. Langue bifide à l'extrémité et ciliée." (Forster et James Greenway)

 

Comportement: 

Les seules observations enregistrées de l'oiseau vivant proviennent de Forster, qui a noté qu'il avait un chant doux et flûté et qu'il vivait dans

les fourrés des vallées de son île natale. 


Il semble qu'il ait disparu entre 1774 et 1850, presque certainement en raison de l’introduction accidentelle de rats noirs ou bruns dans l’île. 

 

Sources: Raiatea starling - Wikipedia; deadasthedodo.com; planetofbirds.com; speciestinte.wordpress.com; mariomairal.com

 

 

  

* Si les techniques de conservation de tissus ou de gamètes se perfectionnent, le clonage permettra peut-être de dupliquer le dernier individu connu d’une espèce mais non de retrouver la diversité génétique de l’espèce, et sans garantie que l’espèce puisse survivre dans la nature (par exemple si son habitat a disparu).

 

** Position taxinomique: position dans la classification des organismes vivants.


23/03/2023
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