A l'attention des chasseurs à la glu des Bouches du Rhône.
La revue "Chasser en Provence", n° 53, Avril-Mai-Juin 2019, organe de communication de la Fédération Départementale des Chasseurs des Bouches du Rhône, vient de publier le Projet d'arrêté préfectoral réglementant les ouvertures et fermetures 2019/2020.
L'article 3 de ce projet (page 9 de la revue) traite de l'emploi des gluaux pour la capture des turdidés.
Ce projet comportait des mesures très restrictives par rapport à la situation des années antérieures: fusil sous fourreau, nombre et longueur des baguettes, hauteur minima par rapport au sol, obligation de l'apposition de languettes sur les oiseaux capturés et enfin l'obligation de matérialiser les installations sur une carte au 1/25000e à joindre à la demande d'autorisation de gluer.
De source autorisée, ce projet doit être considéré comme totalement obsolète.
Un nouvel arrêté devrait être publié très prochainement.
A suivre...
RG
Un guide ornithologique consacré aux grives: THRUSHES de P. Clement et R. Hathway.
464 pages.
60 planches en couleur.
540 images.
Un ouvrage entièrement consacré aux 162 espèces connues de grives et merles du monde.
La Bible des grives !
...oui, c'est en anglais, c'est vrai. Mais avec le nom en latin et l'aide du Reverso, c'est jouable !
Et puis, un livre comme ça, en français, je n'en connais pas...
Alors, ça vaut bien un petit effort!
RG
Exemple de planche: Planche N° 40, grive à gorge rousse.
(Sibérie, Mongolie, Chine; 2 sous-espèces: atrogularis: gorge noire et ruficolis: gorge rousse).
N° 120: Grive à gorge noire (atrogularis), a: Adulte mâle; b: Adulte femelle; c: Mâle 1ère année; d: Femelle 1ère année; e: plumes de la queue. l: Juvénile.
N° 120: Grive à gorge rousse (ruficollis), f: Mâle adulte; g: Femelle adulte; h: Mâle 1ère année; i: plumes de la queue.
N° 120: Croisement atrogularis X ruficollis, j: 1ère année ; k: Adulte.
Auteurs : Peter CLEMENT et Ren HATHWAY.
Illustrations supplémentaires de Clive BYERS et Jan WILCZUR.
Helm identification guide.
Publié le 30/11/2000
Chasses traditionnelles : le Conseil d’Etat s’acharne en annulant tous les arrêtés d’autorisation de 2020.
L'ANDCTG communique (6/8/2021):
Le conseil d’état vient d’annuler les arrêtés annuels de 2018 à 2020 organisant la pratique des chasses traditionnelles des vanneaux huppés, alouettes des champs, grives et merle noirs (pantes, tenderies, matoles et chasse à la glu).
En faisant un "copier-coller" du jugement rendu il y a quelques mois contre la chasse à la glu, il va ainsi à l'encontre de toutes ses décisions rendues depuis la parution des arrêtés de 1989 règlementant toutes ces chasses, cautionnant ainsi l’idéologie du gouvernement.
Emmanuel Macron, malgré toutes ses promesses en tant que candidat en mars 2017 devient donc, en ayant nommé Barbara Pompili au poste de ministre chargée de la chasse il y a un an, le principal responsable des dernières décisions du conseil d’état.
Visiblement le Président de la République a donné carte blanche à sa ministre, militante anti chasse notoire, pour qu’elle exécute les chasses traditionnelles et ainsi tout un pan de l’histoire et de notre patrimoine français. Il a ainsi choisi son camp en cédant aux sirènes vertes en vue des prochaines échéances électorales.
Source: ANDCTG (https://www.chasse-grives.fr/)
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Conseil d'Etat:
Saisi par deux associations de protection des animaux, le Conseil d’État annule aujourd’hui plusieurs autorisations de chasser les vanneaux huppés, pluviers dorés, alouettes des champs, grives et merles noirs à l’aide de filets (pantes, tenderies) ou de cages (matoles). Il juge que ces autorisations délivrées par le ministre chargé de l’environnement ne sont pas conformes aux exigences du droit européen relatif à la protection des oiseaux.
La Ligue pour la protection des oiseaux et l’association One Voice ont demandé au Conseil d’État d’annuler les autorisations ministérielles de chasse des vanneaux huppés, pluviers dorés, grives et merles noirs à l’aide de tenderies (filets fixés à terre ou nœuds coulants suivant les espèces chassées) dans le département des Ardennes, et des alouettes des champs à l’aide de pantes (filets horizontaux) et de matoles (cages) dans les départements de Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques pour les saisons de chasse 2018 à 2020.
La directive européenne « Oiseaux » du 30 novembre 2009 interdit les techniques qui capturent des oiseaux massivement et sans distinction d’espèce. Mais elle prévoit aussi qu’une dérogation peut notamment être accordée, à condition d’être dûment motivée et dès lors « qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante » pour capturer certains oiseaux.
Le Conseil d'État constate que les autorisations ministérielles en cause, d’une part, ne sont pas dûment motivées et, d’autre part, que le ministre n’a pas été en mesure d’établir que ces méthodes de chasse, certes traditionnelles, sont les seules permettant de procéder à la capture des vanneaux huppés, pluviers dorés, alouettes des champs, grives et merles noirs. Or, comme l’a précisé la Cour de justice de l’Union européenne en mars dernier1, le seul motif de préserver ces méthodes de chasse dites « traditionnelles » ne suffit pas à les autoriser.
Source: Conseil d'Etat ( https://www.conseil-etat.fr/actualites/actualites/le-conseil-d-etat-juge-que-plusieurs-techniques-de-chasse-traditionnelles-des-oiseaux-sont-illegales
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Et demain ? A qui le tour ? Vénerie ? Hutte ? Palombes ?
Chacun en tirera les conséquences qui s'imposent...
Nous sommes tous menacés !
RG
32 gauge (calibre 32).
L’auteur, Skip Hutchison est essentiellement chasseur de bécassines.
L’article ci-dessous, intitulé : : « A thirty-two gauge ?», est tiré de son site (The snipe hunter). Traduction de l’américain et adaptation au contexte par mes soins.
Il exprime un point de vue intéressant sur un calibre que j’affectionne particulièrement
RG
Qu'est-ce qui a tué le calibre 32? Saviez-vous qu'il existait encore des armes de ce calibre?
Il n'a jamais été très courant aux États-Unis, mais il était certainement mieux connu il y a deux ou trois générations qu'aujourd'hui. Je ne sais pas combien de compagnies d'armes américaines fabriquaient des armes de calibre 32, mais je sais, par exemple, que la firme Harrington & Richardson a produit des armes à un coup dans ce calibre :
Je connais également au moins un fabricant de munitions américain qui chargeait des cartouches de calibre 32 et j'imagine que d'autres fabricants l’ont fait aussi. Aujourd'hui, plus aucun n’en fabrique et seul Fiocchi importe ces cartouches.
Alors, pourquoi le calibre 32 a-t-il disparu ?
Bien sûr, nous savons que la réponse à cette question est simple : il y avait beaucoup trop d'autres choix et certains calibres ont été laissés pour compte. Le calibre 32 essayait de combler une lacune qui, en fait, n'existait pas. Avec un diamètre d'alésage nominal de 0,526 " (13,36 mm), il n’est que de vingt-quatre millièmes de pouce (0,610 mm) plus petit qu'un calibre 28 (13,97 mm). En comparaison, le calibre 28 est soixante-cinq millièmes de pouce (1,66 mm) plus petit que le calibre 20 (15,63 mm). Le destin aurait pu sourire au calibre 32 et rendre obsolètes les calibres 28 et .410, mais cela ne s’est pas passé ainsi.
Les choses n'auraient été ni meilleures ni pires si cela s'était produit, elles auraient été seulement différentes.
A titre de comparaison, ci-dessous, (de g à d): calibres 28, 32, et .410
L'image ci-dessous est extraite d'un catalogue Remington 1918-1919.
Il est intéressant de noter que le diamètre des deux cartouches est exprimé en millimètres. Malheureusement, ces désignations sont loin de la réalité.
Douze millimètres pour le .410 ? Un diamètre de 0,410 " est inférieur à onze millimètres, soit 0,433". C'est aussi faux que de l'appeler calibre 36, ce qui se fait encore aujourd'hui.
Mais ce qui est encore plus faux, c'est de baptiser calibre 32 une cartouche dite de 14 millimètres alors que son diamètre réel est plus proche de 13 millimètres que de 14 millimètres…
Conçu pour le marché européen, mon fusil calibre 32 est estampillé "14-65" soit le pseudo diamètre de l'alésage et la longueur de la chambre, exprimés en millimètres.
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Alors, comment et pourquoi mon intérêt pour cet obscur petit calibre 32 ?
Sans doute rien de plus que le désir d'être différent. C’est même raison qui m’a poussé à acquérir, il y a quelques décennies, un calibre 28. Le 28 n'était guère une rareté à l'époque, mais personne de ma connaissance n'en avait un ou chassait avec ce calibre. C'était bien avant Internet et l'information était alors beaucoup plus locale. Si quelqu'un était assez âgé pour posséder un fusil de chasse, c'était soit un calibre 12 soit un calibre 20. Les plus jeunes avaient un .410.
Aujourd’hui, si vous voulez chasser avec quelque chose qui sort de l'ordinaire mais qui n'est pas totalement ésotérique, vous avez le choix entre le calibre 24 ou le calibre 32.
C’est pour cette raison, que j’ai décidé que j’aurais l'un ou l'autre, ou même les deux.
Il a fallu environ un an avant que quelqu'un me contacte avec un calibre 32 à vendre à un prix raisonnable. Jusque-là, j’avais bien trouvé quelques en calibre 24 et 32, mais les prix demandés étaient ahurissants.
Maintenant, qu'en est-il des caractéristiques du calibre 32?
- C’est un calibre difficile à trouver.
- Les munitions sont également d’un prix élevé et le matériel de rechargement n’est pas disponible. (note du traducteur : le matériel en question est du type presse MEC 600).
- Je ne dispose, actuellement, que d’un petit nombre de formules de rechargement et, d'après les conversations téléphoniques que j'ai eues avec des personnes et des entreprises qui font de telles choses, il ne semble pas que plus rien ne se produira dans un proche avenir.
Alors, comment peut-on justifier le besoin du calibre 32 ? Je mentirais si je disais que je peux. Cependant, la justification n'a jamais été une raison suffisante pour empêcher de nombreuses personnes de faire beaucoup de choses, surtout s’agissant d'armes à feu. Si les critères sont fondés uniquement sur la puissance, le calibre 32 est digne de la tâche quand il s'agit de tuer efficacement les bécassines.
J'ai eu de la chance de les tirer avec le .410 et le calibre 32 est sans aucun doute supérieur sur le terrain. Une charge de plombs plus efficace combinée à des bourres mieux conçues sont les 2 raisons pour lesquelles la supériorité du calibre 32 est incontestable.
Il n’appartient qu’à vous de décider si vous voulez chasser avec un fusil qui se démarque des autres ou bien avec une arme d’un calibre courant.
Source : http://www.thesnipehunter.com/page29.html
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Le calibre 32 n'est pas totalement "mort et enterré" aux USA.
Il y a des amateurs (fortunés) de ce calibre prêts à mettre le prix dans un 32 superposé ou juxtaposé.
Ainsi, l'outfitter (pourvoyeur) Gordys & Sons à Houston (Texas), commercialise des armes de ce calibre fabriquées en collaboration avec Rizzini Custom.
De véritables merveilles !
BR 552
RB Regal
Et le prix ?
Et bien, le juxtaposé (BR552) coûte la modique somme de 15995 $...
Le superposé (RB Regal) est soldé à... 11995 $, seulement...
On peut rêver...
Mes premiers postes à feu: 2 - Les trois postes.
2 - Les 3 Postes (Morières, 84)
... 2 novembre 2019, bon, c'est reparti pour la deuxième histoire !
En ces temps-là (j’avais 17-18 ans), mon oncle Jean-Marie, mon oncle Jacques et moi-même avions formé une association ayant pour objectif la pratique de la chasse des grives au poste à feu.
Convaincus que l’une des clefs du succès résidait dans la possession d’un grand nombre d’appelants, nous mettions une somme assez importante en commun afin d’acquérir au marché aux oiseaux de Carpentras des tourdres (1), des quines (2), des merles et des kiakias (3), soit, au total, 24 ou 25 oiseaux.
Les appelants étaient « basés » à la ferme, chez mon oncle Jean-Marie qui s'occupait de leur entretien, à charge pour Jacques et moi de payer leur alimentation.
J’utilisais parfois, en semaine, 4 ou 5 appelants seulement au poste du pérussier (*), mais ce n’est que le dimanche matin que nous sortions le « grand jeu ».
Nous étions trois. Il nous fallait donc trois postes, compte tenu de la configuration du terrain.
En effet, les arbres de pose formaient une haie d’une cinquantaine de mètres de longueur. Cette haie était située au fond d’un petit vallon aux pentes douces, en contrebas du poste du pérussier (*). L’un des coteaux était planté en vigne (elle appartenait à mon oncle Jean-Marie), le fond du vallon était légèrement humide (fossé de drainage) et non cultivé.
Le dispositif « stratégique » adopté était le suivant :
- deux postes dans la vigne : celui de Jean-Marie et celui de Jacques.
- un seul poste de l’autre côté de la haie d’arbres : le mien.
Ainsi, nous tenions la totalité de la haie.
Ces postes à feu étaient très rustiques. Confectionnés avec des perches, ils avaient la forme d’un «tipi» indien, la couverture étant assurée par des branches de cyprès qui dissimulaient bien le chasseur.
L’inconvénient, c’était les lendemains de jours de pluie. Douche assurée en entrant et en sortant du poste et en prime, le goutte à goutte sur la tête et dans le cou durant l’attente…
J’ai bien précisé, plus haut, que ce n’était que le dimanche matin que nous sortions le « grand jeu »… Or, dans la famille, aller à la messe du dimanche était une obligation. Impossible d'y couper, même pour la chasse. Comment, alors, concilier les deux, puisque la grand-messe était célébrée à 10 h 30 ?
La solution, c’était mes oncles qui l’avaient trouvée. Oui, il était possible de passer la matinée au poste et d’assister à la sacro-sainte messe ! Et ce moyen c’était d’aller à Avignon, à la chapelle des Franciscains, tout près du Lycée Mistral. Mais il fallait y être vers les 6 h 30 du matin !!!
Donc, tous les dimanches matin, pendant la période de la chasse au poste, rendez-vous était donné à 6 h pile, à la ferme, chez mon oncle Jean-Marie. On mettait les appelants et les fusils à l’arrière de la camionnette Peugeot et on filait à toute vitesse vers Avignon.
En ces temps-là, il y avait très peu de circulation et guère de feux rouges. On garait la Peugeot devant le Lycée, la Maison du Seigneur n’était qu’à quelques pas. Heureusement que cette messe était fort courte. Le « Ite missa est » à peine prononcé, nous étions déjà sur la route, fonçant vers (si je peux me permettre) la Terre Promise…
En cahotant, la camionnette traversait l’emprise de la future autoroute A7, bringuebalait sur le chemin qui serpentait entre les vignes pour enfin s’arrêter au niveau du pérussier .
Vite, vite, on disposait les cages d’appelants, tantôt sur des ceps de vigne, tantôt en les accrochant aux clous prévus à cet effet sur les troncs des arbres puis chacun prenait son fusil et allait s’installer dans son poste.
Le jour se levait, nous étions fin prêts et le Seigneur était avec nous...
RG (© des grives aux merles blog4ever.com)
Notes:
(*) Pérussier: en provençal: poirier sauvage.
(1) Tourdres: en provençal, grive musicienne.
(2) Quines: il s'agit de la grive mauvis.
(3) Kiakias: appelé aussi "chacha", c'est la grive litorne.
Je n'ai pas mentionné le (ou la) serre qui est la grive draine, plutôt rare dans les collines rhodaniennes.
Addenda:
Les jours où les poses étaient rares, je surveillais le poste de mon oncle Jean-Marie. Des pinsons se posaient souvent sur l'arbre qui lui faisait face, je savais que mon oncle guettait le moment où les oisillons seraient assez proches les uns des autres pour que cela vaille la peine de "griller" une cartouche.
Je savais aussi qu'il ne tirerait que s'il y avait au moins 3 oiseaux cote à cote...
"Ah, en voilà deux; mince!, le troisième s'est posé un peu trop loin,... attendons...", se disait-il, "il va se rapprocher". Effectivement, le troisième se rapprochait bien, mais cela déclenchait très souvent le départ de l'un des deux premiers...
RG (© des grives aux merles blog4ever.com)
.........................................................................................................à suivre:
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