LES HABITUDES DU GIBIER, André Chaigneau.
Rédacteur au journal "Le Chasseur Français", professeur à l'Ecole des Gardes Fédéraux, André Chaigneau a formé des générations de chasseurs, de gardes et de piégeurs à travers ses ouvrages.
Il est l'auteur, entre autres de:
- Manuel du piégeur.
- Braconnage et contre-braconnage.
- Les animaux dits nuisibles à la chasse.
- Indices et traces des animaux sauvages.
- Capture des animaux à fourrure et des rapaces.
- Les genres de chasse (suivi de: Les chasses rustiques et la survie).
- Indices et empreintes du gibier.
Dans "Les habitudes du gibier", l'auteur décrit pour chaque animal, son habitat, sa reproduction, sa nourriture, ses habitudes et ses modes de chasse.
L'éventail des gibiers "couvert" dans l'ouvrage est très vaste. D'une part les mammifères, du sanglier à la marmotte en passant par l'ours, le loup, le lynx, les cervidés, le renard, le lièvre, le lapin, etc...
D'autre part, les oiseaux. Oiseaux d'eau (23 espèces) et oiseaux de plaine et de montagne (21 espèces), du faisan aux alouettes en passant par la bécasse, le lagopède, l'outarde, le pigeon, etc... et les grives.
Trois pages et demie seulement sont consacrées aux diverses espèces de grives, ce qui est très peu.
On notera quelques appellations locales des turdidés:
- la draine: tourdelle, grive de gui, jocasse, tia-tia (?).
- la grive mauvis: traste, touret, grive des Ardennes.
Et, dans la liste, un oiseau "rare": la pie de mars qu'il m'a été impossible d'identifier!
Les oiseaux sont minutieusement décrits: dimensions, poids, plumage, alimentation, ponte, incubation, etc..
Ainsi, la grive mauvis:
" C'est la plus petite, avec 21 cm de longueur totale; envergure, 35 cm; aileron, 11 à 12 cm; queue, 7 cm 5 à 8 cm; tarses, 2 à 3 cm; poids, 85 à 90 g.
La face dorsale est brun-olivâtre foncé. Un large sourcil blanc pour les mâles et roux pour les femelles est visible au dessus des yeux. Les flancs sont roux vif. Le ventre est taché de brun foncé chez la femelle, blanc-jaune ainsi que la gorge chez le mâle. Le bec est brun foncé, jaune à la base. Le menton est blanc-chamois moucheté de noir, sous-alaire rouge vif orangé. Les ailes rayées de deux bandes claires. Elles arrivent après les grives communes en second.
La grive mauvis est de passage en octobre, en bandes compactes se débandant peu et mêlées aux autres grives, et en février-mars-avril par petites bandes ou par couples. .."
Quelques lignes succinctes sur la chasse des grives :
"On ne chasse pas spécialement les grives en France, sauf en Provence où on les chasse au poste en les attirant grâce à des appelants vivants tenus en cages placées sur un arbre-perchoir. Partout ailleurs on les tire au hasard des rencontres hivernales ... ou au cours de battues pour varier le tir"
"En Afrique du Nord, au moment des passages, on chasse le soir quand les grives viennent se brancher, et c'est là une chasse aussi passionnante que la passée des canards ou la croûle des bécasses" (sic)
"...on les affûte parfois caché près d'un sorbier, d'un merisier, d'un alisier, ou bien on les tire en les faisant venir à l'aide d'un appeau."
"Grives ou merles blessés ne piètent pas, mais se coulent sous une racine ou sous un tas de feuilles et se dissimulent si bien à la vue qu'il est souvent difficile de les découvrir car ils restent immobiles."
RG
A découvrir aussi
- LA CHASSE, Paul Vialar (Flammarion, T2, 1973)
- LA CHASSE AUX GRIVES EN PROVENCE , G. Plat (1971)
- LA CHASSE AU FUSIL, G.-F. Magné De Marolles.
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