Adieu 2024, faisons de 2025 une année de combat !
A ceux qui ne l'auraient pas encore lu, in-extenso, cet excellent article de Denis PLAT (Chroniques Cynégétiques, 31 Décembre 2024).
Je l'ai lu et relu maintes et maintes fois.
L'analyse est parfaite, tout est dit.
A nous d'en tirer tous les enseignements et conséquences.
RG
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L’année cynégétique 2024 a été riche en évènements, certains positifs, d’autres moins… Que 2025 vous apporte force, joie et santé !
Il nous faudra de la force pour continuer à défendre notre passion, notre mode de vie et pour faire vivre la chasse, toutes les chasses, et l’art de vivre qui y est attaché. C’est un combat primordial et vital. En défendant la chasse nous défendons aussi notre patrimoine et notre identité. Voulons-nous disparaître petit à petit, voulons-nous voir notre existence et notre liberté rognées pan après pan ?
Chasser aujourd’hui c’est affirmer, consciemment ou inconsciemment, une identité, des racines, c’est sauvegarder nos libertés, un patrimoine et l’avenir de notre mode de vie. Face aux attaques que nous subissons, il faut, non seulement, se défendre mais contre-attaquer. C’est le but de Chroniques cynégétiques. « Exister, c’est combattre ce qui me nie. » disait Dominique Venner. Existons et combattons !
LE VÉRITABLE BUT DES ANTI-CHASSE
En voulant tout interdire, les « anti » ne cherchent pas à protéger la nature ou les animaux. Si c’était le cas, ils se rendraient compte que les espèces chassées se portent souvent mieux que les espèces non chassées ; ils verraient ce que font les chasseurs pour la sauvegarde, l’entretien et la restauration des habitats de la faune et des biotopes. Si leur combat était honnête, ils admettraient que l’écologie, la vraie, est défendue par les chasseurs.
Non, leur combat est autre. Certains avouent même qu’une régulation est nécessaire et qu’il faudrait salarier des professionnels pour cela. Ce n’est pas la chasse qui les dérange mais les chasseurs. En s’attaquant à eux et en voulant les faire disparaître, ils préparent l’avènement de l’homme global, de l’homme indifférencié, de l’epsilon du meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Cet homme qui, dépossédé de ses particularités, est en réalité dépossédé de son humanité. La déclaration de la maire de Poitiers est révélatrice des fondements totalitaires de cette famille politique : « L’aérien ne doit plus faire partie des rêves des enfants. » Quand on s’attaque aux rêves, les camps de rééducation ne sont pas loin.
Il s’agit donc bien pour eux d’un combat politique, d’un combat de civilisation qui nécessite d’éliminer les rebelles, les résistants, les opposants à ce monde désincarné. Les cibles des « anti » sont claires : chasseurs, pêcheurs, éleveurs, aficionados, cavaliers… Nous sommes les tenants d’un monde dans lequel les liens avec la nature sont réels. Nous savons que la nature n’est pas un film de Disney où Bambi gambade joyeusement jusqu’à ce que le méchant chasseur vienne perturber son Eden. Nous avons conscience de notre appartenance à un monde qui n’est ce qu’il est que grâce à un héritage et à une longue chaine de transmission.
Nous savons que l’existence ne se résume pas à l’instant présent, nous faisons le lien entre la vie et la mort, nous appréhendons ainsi l’existence dans sa globalité.
Comme le dit Dominique Venner : « Méditant sur l’urbanisation extrême de nos sociétés où l’agriculture technicienne a rompu elle-même le lien immémorial avec la nature, le sociologue Bernard Hervieu en arrive à penser que les chasseurs et les pêcheurs sont les seuls à préserver un lien culturel indispensable avec l’animal, la proie, la vie et la mort. »
ILS VEULENT DÉTRUIRE UN PATRIMOINE ET EMPÊCHER LA TRANSMISSION
Ce n’est pas un hasard si, pour les anti, la cible prioritaire sont les pratiquants des chasses « traditionnelles ». Non contents de chasser, ceux-ci perpétuent des pratiques ancestrales qui sont l’expression d’un patrimoine culturel. Il s’agit là d’un double péché aux yeux des tenants de l’écologie politique. Voila pourquoi ils mettent tant d’ardeur à détruire des chasses qui ne menacent en rien les espèces chassées vu leur faible nombre de prise. Voila pourquoi Barbara Pompili déclarait à propos de la fin de la capture à la glu qu’il s’agissait d’une « avancée pour la biodiversité ». C’est ridicule tellement c’est mensonger mais cela démontre bien que l’acharnement contre ces pratiques séculaires n’est pas mené au nom de l’écologie mais au nom d’une idéologie qui cherche à détruire un mode de vie et une identité. La véritable écologie doit au contraire défendre, à la fois, la nature et l’héritage.
« Une véritable politique écologique devrait reconnaître aussi bien la part de la nature en nous que l’importance de ce qui est à préserver dans notre héritage. »Olivier Rey dans un entretien au Figaro en 2020
L’anti-tout, anti-chasse, anti-pêche, anti-corrida ou antispéciste se nomme finalement très bien lui-même ; il n’est que anti. Il ne se définit pas par une adhésion mais par un rejet. Ses propositions ne sont donc qu’une longue suite d’interdictions qui sont autant d’atteintes à nos libertés individuelles.
Pour ces activistes politiques, il faut absolument éradiquer nos pratiques culturelles. Toutes les méthodes seront utilisées. Le harcèlement juridique, l’entrisme dans les médias et les partis politiques, la diabolisation des pratiquants (le chasseur est alcoolique, violent, psychopathe, coupable de féminicide…) et surtout la propagande en direction de la jeunesse qu’il faut formater dès le plus jeune âge. L’entrisme de L214 dans nos écoles malgré les rappels du ministère est patent. Ils cherchent aussi à trouver les moyens qui empêcheront les jeunes de participer et de s’initier et donc interrompre ainsi la transmission. Interdire la chasse les mercredis et week-ends est un objectif prioritaire. Ce n’est pas pour protéger les promeneurs. Le but réel est clairement exprimé par David Cormand, ancien secrétaire national des Verts :
« On propose les journées sans chasse pour qu’il y ait moins de transmission avec les plus jeunes. »
Cette phrase a le mérite de dévoiler les buts réels de ces militants. Elle traduit en peu de mots le fait que nous sommes opposés à de vrais idéologues qui sont aussi de très bons tacticiens. Se sachant minoritaires, ils investissent des lieux comme l’université, les médias, les associations et font ainsi passer leur message avec plus de force. Quand on voit ce qu’est devenue la LPO qui a pourtant été créée par deux chasseurs on comprend qu’il ne faut pas laisser le champ libre aux militants de l’écologie radicale.
HÉLAS, NOTRE DÉFENSE EST LOIN D’ÊTRE À LA HAUTEUR DES ENJEUX
Que fait le monde de la chasse ? Il se contente trop souvent de se défendre et d’argumenter sur les points techniques soulevés par nos opposants. Il faut le faire mais ce n’est pas suffisant, c’est s’enfermer dans les détails sans aller au coeur du problème.
Oui, il faut démontrer les avancées en termes de sécurité ; elles sont indéniables mais ce ne sera jamais assez car, lorsqu’il n’y aura plus aucun accident de chasse, nous serons attaqués sur le « sentiment d’insécurité ».
Travailler au profit de la nature, planter des haies, entretenir les zones humides, sauvegarder la biodiversité… Oui mais les anti prétendent que ce serait mieux fait par des associations dites de défense de l’environnement qui sont, comme par hasard, des structures amies et idéologiquement proches d’eux. Ils s’attaquent d’ailleurs à l’éco-contribution en mettant en doute les bénéfices des actions entreprises à ce titre et cherchent à capter les sommes investies dans ce dispositif. Ce serait un comble que la contribution (5€ par permis) versée par chaque chasseur aille dans les poches de nos ennemis !
Investir les médias
Notre présence dans les médias se limite aux prises de parole de notre président national. Ce n’est pas suffisant et parfois maladroit. Il faut donc que, nous aussi, ayons accès à ces médias généralistes, sans quoi nos arguments, notre défense resteront confinés à un cercle fermé de gens déjà favorables. Nous devons investir ce champ d’action qui est le seul qui puisse donner des résultats en touchant le grand public. Pour cela, il est indispensable de s’armer culturellement pour être capable d’être publiés et lus. Lecture et écriture doivent devenir nos autres armes. Le grand historien Sir Basil Henry Liddle-Hart écrivait « une armée et une société succombent plus rapidement à une paralysie du cerveau qu’à toute autre crise. »
Les réseaux sociaux
Le combat sur les réseaux sociaux commence à s’équilibrer mais trop de chasseurs n’ont pas conscience du mal qu’il font à la cause en les utilisant sans réfléchir. Il suffit de voir comment les anti-chasse profitent des publications de certains d’entres nous pour les retourner à leur avantage. Il faut avouer que, dans certains, cas, ils n’ont pas beaucoup de mal à trouver des publications douteuses voire scandaleuses. Un peu de sérieux messieurs les chasseurs de Facebook ! Pensez à ce que vous postez. Demandez-vous si votre photo ou votre commentaire sont utiles ou nuisibles à la cause que nous devons tous défendre.
La politique
Au sein des partis politiques, il faut déplorer la discrétion (pour ne pas dire plus) des hommes et femmes politiques qui chassent. Nous devons influer à tous les niveaux pour que les chasseurs ne soient pas qu’une variable d’ajustement avant les élections. Nous devons faire comprendre aux responsables politiques de tous niveaux que leurs prises de position seront étudiées et éventuellement sanctionnées s’il le faut. Les défaites aux législatives de 2022 de Loïc Dombreval et Éric Diard sont de bons signes ; il faut continuer dans ce sens.
Malheureusement la pitoyable tentative de l’Alliance Rurale aux éléctions européennes n’a pas contribué à redorer notre image. Certains avaient prédit et prévenu des risques et des difficultés ; ils n’ont pas été écoutés et les résultats ont confirmé l’inanité de cette aventure menée par personnes certainement animées de bonne volonté mais absolument pas taillées pour le combat politique et méta-politique qu’il eut fallu conduire.
NOUS DEVONS TRANSMETTRE
Il faut aussi se préoccuper de transmettre. Nos enfants, petits-enfants, neveux, nièces doivent être initiés. Il est de notre devoir de transmettre le flambeau. Il faut pour cela s’adapter à ce jeune public. On ne demande pas à un débutant en escalade de s’attaquer tout de suite à du 8C ; pour la chasse c’est pareil. Des chasses courtes, ludiques, auxquelles un jeune peut, dans la limite de la réglementation, participer. Et surtout éveiller à la nature ! Faire comprendre que, ce qui compte, ce n’est pas le tableau de chasse mais le moment d’osmose avec la nature. Faire comprendre ce que dit si bien Dominique Venner : « Avec ou sans arme, par la chasse, je fais retour à mes sources nécessaires : la forêt enchantée, le silence, les mystères du sang sauvage, l’ancien compagnonnage clanique. »
« Si l’art des chasseurs des premiers âges nous émeut tant et nous parle un langage plus fort que celui de l’Orient ancien ou même récent, c’est sans doute un signe qu’y vivent l’esprit de notre esprit, la liberté de notre liberté. » nous dit Ernst Jünger. C’est bien un combat pour notre identité et nos libertés que nous devons mener.
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Sources: https://chroniquescynegetiques.com/
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