Des grives aux merles

Des grives aux merles

Championnat Européen d'Imitation du Chant des Oiseaux.

 

AICO La Buzine.jpg

 

Samedi 11 juin 2022 à 18h00 au château de la Buzine à Marseille 13011, se déroulera le concours Européen d’imitation des chants d’oiseaux.
Seront présents les meilleurs imitateurs d’oiseaux français, italiens et espagnols dans un décor qui nous relie tous à l’histoire Provençale.
Le château de la Buzine fut la propriété de Marcel Pagnol qui l’évoqua dans ses souvenirs d’enfance dans « Le château de ma mère ».
Le concours se déroule en 4 catégories ;
- imitation de la grive musicienne,
- imitation de la grive mauvis,
- imitation du merle noir
- catégorie divers.
 
L’équipe de France défendra son titre conquis au Portugal.
Elle sera composée de :
- Alain Saragossa
- Christophe Manivet
- Sébastien Mugavero
- Jean Paul De Filippi

 

 

10/06/2022
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Grand tétras: itinéraire d'une fin annoncée.

Grand Tétras (Copier).jpg

 

Texte et photo: Patrick Zabé

 

Rien à voir avec les grives, et pourtant...

La même approche, La même volonté de détruire la Chasse.

Lisez bien, ça risque d'être bientôt votre tour...

RG  

 

 

Un moratoire de cinq ans, sur la chasse du grand tétras, vient d’être validé par le conseil d'État. Il est censé protéger l’oiseau alors qu’en réalité il va avoir tous les effets contraires. Ce n’est que la première étape avant la classification du grand coq pyrénéen Tetro urogallus aquitanicus espèce protégée. Pour le quidam, ce moratoire peut paraître logique pour une espèce mise en difficulté mais les réalités sont bien plus complexes que cela. Cela se traduit aussi par un manque d’information de la part des associations anti-chasses et surtout leur volonté de discréditer au maximum le monde de la chasse.
Le grand public doit donc être informé de ce qui se passe réellement et de l’avenir funeste de nos tétras :
Il ne faut pas nous leurrer, ce moratoire est la première étape avant la fermeture définitive de sa chasse. L’oiseau est condamné à disparaître et le compte à rebours a commencé depuis bien longtemps. Le paradoxe de toute cette histoire est que les chasseurs sont les premiers protecteurs du grand coq de bruyère par leurs multiples actions menées pour sa protection et à maintenir des populations suffisantes pour exercer quelques prélèvements durant les quinze jours que dure cette chasse spécifique. Alors je me pose les questions suivantes :
Qui va aménager dorénavant les territoires à grand tétras ?
Qui va marquer les zones de quiétude ?
Qui va baliser les câbles des remontées mécaniques ?
Qui va contrôler la pression d’un pastoralisme « sauvage » ?
Quels sont les chasseurs de sangliers qui voudront bien contrôler des populations pléthoriques de suidés dans ces conditions et surtout pour un oiseau dont on parle beaucoup mais que l’on voit de moins en moins ?
Qui réalisera les comptages estivaux du grand coq ?
Et la liste n’est malheureusement pas exhaustive
Tout cet immense travail était réalisé pour pouvoir chasser une poignée d’oiseaux, un prélèvement ridicule et homéopathique surtout qu’il était remis en question par les chasseurs eux-mêmes qui fermaient la chasse du coq si l’indice de reproduction annuel était mauvais. De plus, malgré tous ces efforts consentis, les arrêtés autorisant la chasse du grand coq étaient attaqués chaque année par les associations anti-chasses avec la bénédiction de juges sympathisants à la cause ou mal renseignés.
Cette chasse hautement restrictive et responsable permettait toutes ces actions bénéfiques qui petit à petit vont disparaître malheureusement avec sa suppression officielle. Toute la différence se joue sur la sémantique « officielle », qui est une fermeture imposée et définitive, ou celle qui est fermée suite à une mauvaise année de reproduction. Un plan de chasse égal à zéro et une fermeture irrévocable, ne signifie pas la même chose. Irrévocable veut bien dire ce que cela veut dire, et dans notre pays on ne revient jamais en arrière, ce qui est définitif reste définitif.
L’office national des forêts et la foresterie privée vont se voir délivrer de toutes contraintes car il y aura de moins en moins d’oiseaux jusqu’à l’extinction totale. Les stations de sports d’hiver vont pouvoir continuer à installer leurs infrastructures en toute liberté avec un minimum de contraintes puisque le grand gallinacé n’est plus.
Le scénario classique de la disparition est le suivant :
Régression généralisée des places de chant
Disparition des petites places de chant à coq unique
Augmentation des effectifs sur les grandes places de chant dites échantillons faisant croire à une remontée d’effectifs
Puis subitement quelques années plus tard un effondrement dramatique du nombre d’individus fréquentant ces mêmes places échantillons sera constaté.
Les derniers grands tétras subsistant se diluent dans l’immensité des massifs, en bref c’est le signe avant-coureur de l’extinction totale de l’espèce.
Les efforts de gestion de l’espèce par les chasseurs n’ont pas été retenus ni pris en compte.
C’est une triste victoire verte, elle ne va faire que précipiter plus rapidement l’extinction du grand tétras, la chasse n’est qu’un bouc émissaire dans cette histoire elle n’est qu’une victime collatérale de l’activisme judiciaire de nos détracteurs, la seule véritable victime aujourd’hui est le grand tétras.
Les tristes expériences vosgienne et jurassienne vont se répéter dans les Pyrénées, rappelons-le le grand tétras n’est plus chassé depuis 1972-73 dans l’est de la France et ce n’est pas pour autant qu’il a ressuscité, au contraire c’est l’extinction pour les Vosges et le déclin irrémédiable pour le Jura. Le grand coq n’a pas besoin de lanceurs d'alertes, il n'a besoin que de véritables actions sur le terrain et de ce côté-là, les verts sont plutôt absents alors que la logique voudrait qu’ils prennent le relais…
Suite à ces engagements associatifs et judiciaires, à leur détermination à détruire le monde de la chasse, ils engagent toutes leurs responsabilités et leurs contributions indirectes à l’extinction à moyen terme du grand tétras.
Puis une autre étape consistera à créer le groupe tétras Pyrénées qui n’aura de cesse de faire classer le grand coq pyrénéen espèce protégée afin d’obtenir les subventions européennes LIFE histoire d’assister ou de subvenir à la création de quelques postes ou emplois de l’association. Cette subvention n’est versée qu’une fois le statut « protégé » de l’espèce est validé.
grand tétras forme Major et grand tétras forme Aquitanicus sur la souche.

∞ψ∞

Voilà, hier c'était la capture des grives à la glu, puis les chasses traditionnelles dans les Ardennes (tenderies) et le Sud Ouest, demain la hutte de nuit, les palombes avec les pantes, les vanneaux dans le nord, le piégeage, le déterrage des blaireaux, la vénerie, la chasse le week-end, et durant les vacances scolaires, etc...

Quand allons nous enfin comprendre que nous sommes tous concernés, tous menacés....C(est insupportable, il y en a marre!!!! 

RG


07/06/2022
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Grives, le dossier historique.

 

Publié en novembre 2000, le livre "Thrushes" de Peter Clement et Ren Hathway est une véritable bible et une référence pour les amateurs de grives . Il couvre 162 espèces de turdidés, soit la quasi totalité des espèces et il comporte 540 illustrations.

Malheureusement il n'existe pas de version française de l'ouvrage.

Ceci m'a conduit à effectuer moi-même la traduction du chapitre ci-dessous.

RG

 

 

Archaeorynchus spatula (Copier).jpg

 Archaeorynchus spatula

 

Le registre fossile des grives du Pléistocène (1) (entre 12000 et 1,8 millions d’années) est, comme pour la plupart des passereaux, extrêmement limité et il existe très peu de choses qui se rapportent spécifiquement à l’un des principaux genres de grives. Ceci est dû, essentiellement, au fait que des os si fins et si fragiles sont incapables de résister à la fossilisation et laissent donc très peu de traces de leur existence. La plupart des connaissances proviennent des travaux entrepris sur les fossiles dans le Paléoarctique occidental, principalement en Europe ; à minima, quelques informations sur les grives primitives (Turdus) existent, mais pratiquement rien n’est connu des origines, du développement et de la distribution des autres espèces. La première découverte semble provenir du milieu du Pléistocène Européen et désigne une espèce du genre Turdus, éventuellement un Merle primitif ou un Merle à plastron (Turdus torquatus):

 

Merle à plastron (Copier).gif

Il existe, cependant, de nombreux cas d’espèces de Turdus découverts dans des dépôts du Pléistocène à l’occasion de fouilles archéologiques, mais, malheureusement, beaucoup de ces découvertes n’ont pas été vérifiées et pourraient se référer à n’importe quelle période à partir du Pléistocène inférieur.

La famille des Turdidés, dans son ensemble, est représentée, principalement, dans les régions tempérées et tropicales de l’Ancien Monde (2) d’où elle venait probablement.

Olson (1971)*, à partir de restes fossiles découverts en Bavière, postulait que les ancêtres des passereaux suboscines (3) ont surgi dans les tropiques du Vieux Monde, au début de la période Tertiaire (env. - 60 millions d’années) et se sont largement répandus à travers le monde. Ces premières formes ont plus tard été amplement remplacées par des oscines plus évolués (espèces dotées d’un syrinx (4) hautement développé : les oiseaux chanteurs) dans toutes leurs zones de présence, sauf en Amérique du Sud qui se trouva isolée durant la période Tertiaire.

L’isolement des oiseaux d’Amérique du Sud a permis le développement et la propagation des suboscines (sous ordre des passereaux avec un syrinx peu développé) tandis que, dans le Vieux Monde, les oscines remplaçaient leurs anciens parents.

Cela a eu pour conséquence l'apparition d'un groupe diversifié et répandu d’environ 1000 suboscines spécialisés, vivant de nos jours en Amérique du Sud. Toutefois, l’invasion du Nouveau Monde par des passereaux oscines dût se produire probablement très tôt puisque un grand nombre d’espèces du Nouveau Monde (y compris l’espèce Turdus) sont maintenant particulièrement bien répandues partout dans les Amériques et les Caraïbes.

Le tableau ci-dessous montre la répartition des grives entre régions tempérées et tropicales dans l’Ancien et le Nouveau Monde.  

 RÉPARTITION DES VARIÉTÉS DE GRIVES DANS LE MONDE_crop.jpg

 

Les grives (genre Turdus) étaient certainement présentes en Europe du Nord il y a environ 500.000 ans, avec plusieurs autres espèces (ex. Merles, Musiciennes, Mauvis). Toutes ayant laissé quelques traces de leur existence dans la période interglaciaire entre les plus récentes glaciations. Les grives du genre Turdus proviennent probablement d’Asie, où 12 espèces sont encore largement répandues, dont 6 espèces ont migré vers l’ouest  et colonisé l’Europe et neuf autres résident en Asie de l’Est et du Sud. La colonisation du Nouveau Monde, probablement suite à plusieurs invasions, a été considérable : 15 espèces résidant actuellement ou se reproduisant en Amérique Centrale (y compris le Mexique) et 18 autres en Amérique du Sud.

Il est intéressant de constater que tant d’espèces Turdus se sont développées à une telle distance de leur zone d’origine et en particulier une espèce du genre Turdus - le Merle d’Amérique - qui s’est répandue dans toute l’Amérique du Nord, rendant peu probable leur arrivée par le « pont » du détroit de Béring.

 

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Merle d'Amérique

 

Par contre, si ces espèces sont arrivées par cette route il semble que les forêts tempérées du nord (semblables à celles de l’est de l’Asie) n’étaient pas en mesure de les nourrir. L’expansion et la diversité actuelle des grives en Amérique du Sud tropicale indique clairement que ces espèces sont davantage adaptées aux forêts denses et humides, certaines, même, ont développé une préférence pour l’habitat montagnard le long de la chaîne des Andes.

L’ Afrique compte seulement six espèces Turdus, dont, parmi elles, trois - le Merle Africain (Turdus pelios), le Merle Olivâtre (Turdus olivaceus) et le Merle Kurrichane (Turdus libonyana)- sont très semblables et avec le Merle à Lunettes (Turdus nudigenis) montrent tous les signes de la descendance d’un ancêtre commun.

 

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Merle Africain                            Merle olivâtre

 

 

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Merle Kurrichane                                                                      Merle à lunettes

 

 

Les trois premières espèces sont particulièrement bien dispersées en de nombreuses sous-espèces au sud du Sahara, chacune mettant en évidence leur dépendance aux différents types de forêts.

Le Merle Olivâtre est le meilleur exemple d’évolution convergente des grives dans l’Ancien et le Nouveau Monde, il en est de même pour le Merle à Ventre roux (Turdus rufiventris) qui vit dans une zone qui va de l’est du Brésil à l’Argentine. Il est si similaire qu’il pourrait être considéré comme con-spécifique si les deux espèces partageaient le même continent.

 

Merle à ventre roux.jpg

                                                                                     Merle à ventre roux

 

 

Comme le faisait remarquer Moreau** (1966), « cela pourrait être considéré comme une preuve de la colonisation récente de l’autre coté de l’Atlantique sud, mais compte tenu du répertoire limité des couleurs et des motifs dans le gène Turdus il semble préférable de considérer que la ressemblance entre ces deux grives est due à la convergence. Ceci est également renforcé par le fait que plusieurs autres grives en Amérique du Sud, du genre Turdus, particulièrement le Merle à ventre fauve ou Grive à ventre ocré (Turdus fulviventris) et jusqu’à un certain point le Merle austral (Turdus falklandii) partagent ce plumage caractéristique orange vif ou roux sur le ventre et les flancs.

 

Merle à ventre fauve.jpg Merle austral (Copier).jpg
Merle à ventre fauve                                                                        Merle austral

 

En outre, il semble que différentes nuances de rouge se produisent sur les parties inférieures de plusieurs espèces Turdus non apparentées, allant de la couleur fauve pâle chez la Grive obscure (Turdus obscurus) et la variété méridionale confinus du Merle d’Amérique, jusqu’au rouge-roux profond du Merle des Izu (Turdus celaenops), plusieurs espèces de Merles des îles (Turdus poliocephalus), le Merle de La Selle (Turdus swalesi) ainsi que toutes les autres races de Merle D’Amérique.

 

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             Grive obscure                                Merle des IZU                  Merle des Isles                     Merle de La Selle

Immédiatement à l’Est et à l’Ouest du continent africain il y a deux espèces Turdus endémiques à deux iles : le Merle olivâtre (Turdus olivaceus) et le Merle des Comores (Turdus bewsheri).   

Le premier vit sur les îles Sao Tome et Principe situées dans le Golfe de Guinée, le second sur trois des quatre îles de l’archipel des Comores dans l’Océan Indien. Alors que ni l’un ni l’autre ne montre d’affinité morphologique particulière ou de ressemblance avec n’importe quelle autre espèce Africaine, ils partagent entre eux deux des points de similitude (principalement des barres sur le dessous, caractéristique rare chez les grives du genre Turdus) Et ceci, en dépit du fait que les deux espèces soient séparées par plus de 4000 km et par le continent Africain. Il est facile de supposer qu’elles peuvent avoir dérivé d’un ancêtre commun, peut-être d’Afrique continentale, dont la souche s’est éteinte depuis. Cependant, cela soulève la question de savoir pourquoi un ancêtre commun du continent n’a laissé aucun lien à travers une espèce existante, puisque le continent africain dans son ensemble n’est pas inhospitalier pour l’espèce...

 

ξ

 

Notes du traducteur:

  

* Storrs L. OLSON, biologiste et ornithologue américain (1944-2021), Smithsonian Institution.

 

** Reginald E. Moreau, ornithologue britannique amateur (1897-1970) et Président du British Ornithologist’s Union.

 

 

(1) Le Pléistocène est une époque de la préhistoire, faisant partie de la période du Quaternaire. Il s'étend d'il y a environ 2,8 millions d'années à 11 700 ans. Il est précédé par le Pliocène et est suivi par l' Holocène, qui est l'époque actuelle. Les premières espèces du genre Homo sont apparues au début du Pléistocène.  Homo Erectus a domestiqué le feu, il y a environ 700 000 ans.

 

(2) L’Ancien Monde se réfère à la partie du Monde connu par les Européens depuis l’Antiquité avant les voyages de Christophe Colomb : l'Europe, l'Asie et l'Afrique (Afro-Eurasie). Par distinction au Nouveau Monde: les Amériques et l'Océanie.

 

(3) Suboscines : désigne des passereaux non chanteurs ayant une anatomie et un comportement plus primitifs que les passereaux chanteurs (oscines) qui ont un meilleur contrôle vocal.

 

(4) Syrinx : organe du chant des oiseaux, situé à la bifurcation de la trachée ou sur la trachée elle-même qui leur permet de faire des vocalises.

 

 

 


14/03/2022
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A la Bonne Grive....

  

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Dans le Dauphiné, près de Saint Marcellin, se trouvait l'Auberge de la Bonne Grive, un confrère voulut prendre cette enseigne à son tour, mais des ordonnances sévères interdisaient qu'il en eût deux semblables dans le même pays, il eût alors l'idée d'écrire A la Bonne Grive, l'autre n'est qu'un Merle !

ψ 

Remerciements à ma soeur J. pour m'avoir communiqué cet extrait de "Toques blanches et Habits noirs" de R. Bodet (1939), ça donne envie de lire le livre...

 

Illustration:

Bulle de rêve de Anne Veyrier du Muraud ,  http://veyrierdumuraud.fr/creations/rondels/

 

 


04/03/2022
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Pétition contre les avantages fiscaux des groupes anti-chasse

POUR LA FIN DE LA REDUCTION FISCALE POUR LES DONS AUX ASSOCIATIONS QUI UTILISENT DES MOYENS ILLEGAUX CONTRE DES ACTIVITES LEGALES.

 

 

 

 

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Lancée le 15/2/22, cette pétition de la FNC à destination du Sénat avance trop "mollement".

Nos ennemis sont bien plus réactifs !

Il faut 100.000 signatures.

Nous avons jusqu'au 15/8/22 

Alors, il faut se bouger et frapper l'ennemi là où ça lui fait le plus mal: au portefeuille !

Signez et faites signer !

 

https://petitions.senat.fr/initiatives/i-947


28/02/2022
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